Créer une mare chez soi

Créer et entretenir une mare, pourquoi et comment faire ?

On estime à plus de 16 000 le nombre de mares dans le département de la Vienne, mais ces milieux naturels sont menacés. La modification du paysage agricole, l’urbanisation, les infrastructures de transports de plus en plus nombreuses  font qu’un grand nombre de mares ont été abandonnées, voire comblées au fil des décennies.
L’étude des mares menée en 1998 en Poitou-Charentes indiquait que plus de 30 % d’entre elles avaient disparu en 20 ans dans notre département ! Aujourd’hui, créer et entretenir des mares est devenu un véritable enjeu local, mais également national.

Mare située dans le jardin botanique du Deffend à Mignaloux-Beauvoir. Crédit : S. Ducept

Les mares, leurs caractéristiques et leurs fonctions écologiques

Une mare est une étendue d’eau stagnante, permanente ou temporaire, de faible profondeur et de surface inférieure ou égale à 2000 m². Cet habitat aquatique se caractérise par l’absence de système de vidange c’est-à-dire que l’eau ne peut s’échapper que par l’évaporation ou l’infiltration et est alimentée par les eaux pluviales ou phréatiques.

Dans leur très grande majorité, les mares sont d’origine humaine, elles ont été créées pour diverses raisons : trous creusés comme abreuvoir pour le bétail, prélèvements d’eau à des fins domestiques, alimentaires ou pour les cultures, anciens trous de bombes, anciennes carrières ayant servi à l’extraction du sable, de l’argile ou de la pierre. Oui, les 6000 mares de la Réserve Naturelle Nationale du Pinail sont d’origine anthropique, elles sont issues de l’extraction des pierres meulières et ces trous plus ou moins imperméables se sont remplis d’eau de pluie et ont permis ce paysage lunaire.

Une mare constitue un véritable îlot de biodiversité utile à de nombreuses espèces faunistiques et floristiques. Il s’agit d’un lieu de reproduction privilégié pour les Amphibiens (grenouilles, crapauds, tritons), mais aussi pour les Odonates (libellules et demoiselles), les Mollusques (limnées, planorbes…) et de nombreux insectes aquatiques (notonectes, nèpes, dytiques…).
La flore y est également riche et diversifiée (jonc, carex, potamot, iris…). Certaines plantes présentes dans les mares permettent de capter et de dégrader des matières polluantes comme le phosphore, l’azote ou encore les métaux lourds.
Enfin, ces étendues d’eau ont de nombreuses fonctions régulatrices : lutte contre l’érosion, écrêtage des crues ou encore le stockage de l’eau.

Les mares nous offrent également de nombreux autres services :
• cadre de vie et bien-être, quel bonheur de voir les libellules voler, d’entendre les grenouilles chanter ou d’observer les parades nuptiales des tritons palmés !
• îlot de fraîcheur en cas de canicule ;
• stockage de carbone, 10 000 fois plus par surface que les océans ;
• paysage et identité d’un lieu ;
• patrimoine culturel…

Chaque mare est unique et être propriétaire d’une mare est une responsabilité, un engagement sur la durée, car elle nécessite un minimum d’attention et d’entretien, si l’on souhaite qu’elle offre longtemps certains services évoqués précédemment et qu’elle conserve toutes ses qualités pour la biodiversité.

Triton palmé mâle. Crédit photo : Samuel Ducept, Vienne Nature

Anax empereur femelle en train de pondre. Crédit photo : Alain André

C’est décidé, je crée une mare chez moi !

Si vous êtes convaincu de l’intérêt de ce milieu aquatique si riche et que vous souhaitez vous lancer dans la création d’une mare, plusieurs solutions s'offrent à vous, en fonction du terrain dont vous disposez :

Le terrain est relativement marécageux, avec un sol argileux imperméable, et est alimenté par une nappe phréatique affleurante ou proche de la surface du sol (située à moins d’un mètre de profondeur en été). Dans ce cas particulier, qui n’est certainement pas le plus fréquent, il vous sera possible de réaliser à peu de frais une mare alimentée directement par la nappe aquifère.
Sa réalisation consiste simplement à creuser une dépression dans le sol argileux (en prenant soin à ne pas percer la couche d’argile) et ne demande pas l’installation de système d’imperméabilisation.
Il s’agit donc d’un concept assez intéressant, car la mare ainsi créée revêt un aspect tout à fait naturel ; sa colonisation végétale se fait spontanément et très rapidement par les plantes des alentours. Elle pourra néanmoins présenter un risque d’assèchement estival important.

Le terrain est sec et dépourvu de nappe affleurante, comme c’est le plus souvent le cas dans nos jardins. En plus du travail de creusement, il sera ici obligatoire d’imperméabiliser le fond et les parois latérales de la dépression.

Voici les différentes étapes pour créer une mare...

Réglementation

Avant toute création d’une mare, quelles que soient sa surface et sa profondeur, il est nécessaire de se rapprocher de sa mairie pour vérifier la compatibilité avec les documents d’urbanisme (Plan Local d’Urbanisme ou Plan d’Occupation des Sols). Dans certains cas, il peut vous être demandé de remplir une déclaration préalable de travaux.

Le sujet de la distance des mares avec les habitations voisines est souvent délicat, notamment pour des questions de nuisance sonore. L’exemple récent le plus connu est celui d’une mare de 300 m2 en Dordogne dont la justice a ordonné la destruction au terme d’un feuilleton juridique de près de dix ans. Les motifs retenus pour sa destruction sont sa proximité avec l’habitation voisine (10 m) et les troubles du voisinage générés par les chants des grenouilles en période de reproduction.

Notez que dans le cas d’une mare créée dans le département de la Vienne, le règlement sanitaire départemental stipule dans l’Art.92 : « Qu’il est interdit de créer une mare à moins de 35 m : des sources et forages ; des puits ; des aqueducs transitant des eaux potables en écoulement libre ; des installations de stockage souterraines ou semi-enterrées des eaux destinées à l’alimentation humaine ou animale, ou à l’arrosage des cultures maraîchères ; à moins de 50 m des immeubles habités ou habituellement occupés par des tiers, des zones de loisirs ou des établissements recevant du public, à l’exception des installations de camping à la ferme. » (Règlement Sanitaire départemental de la Vienne – Arrêté préfectoral n° 79-ASS/S452 du 31/12/1979 modifié. ARS – DD86 Pôle Santé Environnementale - Mise à jour : 2017)

Étape 1 – Choisir avec soin son emplacement et réfléchir à son alimentation en eau

Choisir avec attention, sans se précipiter, un emplacement pour créer une mare est une étape essentielle. Prendre le temps d’observer le terrain, la topographie, les plantes présentes, la nature du sol, les milieux alentours, permettra de déterminer l’endroit le plus favorable qui aura les caractéristiques nécessaires pour assurer un bon fonctionnement, un résultat satisfaisant et pérenne. Il est d’ailleurs peut-être plus astucieux et plus simple de réhabiliter une ancienne mare qui aurait été comblée !

Un ensoleillement d’au moins six heures par jour à la belle saison sera bénéfique : lumière et chaleur sont indispensables au bon développement de la végétation aquatique et à l’équilibre biologique de la mare.

La mare devra être creusée à l’écart des arbres, car l’accumulation de feuilles mortes provoque un phénomène d’eutrophisation et de comblement de la mare. De plus, le développement racinaire des arbres ne facilitera en rien les travaux de terrassement et pourrait, à terme, trouer ou dégrader le système d’imperméabilisation.

Si possible, il faut éviter de la placer au milieu de la pelouse, mais plutôt en périphérie du jardin, non loin d’une zone plus « sauvage », par exemple à proximité d’une haie ou d’une zone non tondue qui constituera un refuge idéal pour la faune.

La présence d’éclairage nocturne constant est également un facteur de perturbation des espèces : on évitera donc de créer une mare sous la lumière d’un lampadaire urbain ou d’un éclairage de jardin.

Enfin, l’alimentation en eau de la mare est un facteur déterminant. Il est préférable de créer une mare dans un point bas d’une parcelle où l’impluvium, zone de captage des eaux pluviales, est le plus important. L’eau peut également venir de collecteurs (fossé, tuyau) depuis des sources diverses (toitures…).

Création de mare dans le jardin de Vienne Nature. Crédit photo : Vienne Nature

Création de mare dans le jardin de Vienne Nature. Crédit photo : Vienne Nature

Étape 2 – Quel type de mare ? Taille et forme.

La surface disponible pour creuser une mare constitue rarement un facteur limitant : avec 2 ou 3 m2 , il est déjà possible de créer un petit milieu aquatique harmonieux susceptible d'attirer batraciens et insectes. Mais en campagne, dans un grand terrain, il ne faut pas hésiter à réaliser de grandes mares.

La profondeur et la pente sont deux facteurs particulièrement importants qui conditionneront avant tout la qualité de la mare et son intérêt écologique. Les formes courbes, sinueuses, avec berges irrégulières et des profondeurs variées sont à privilégier. Des plages en pentes douces (<5 % soit 5 cm de dénivelé par mètre) de 2 à 5 m (si possible), ou des banquettes ou paliers successifs avec une faible profondeur d’eau auront comme avantage de permettre à une flore diversifiée et particulière de s’y développer, et à de nombreux animaux d’en profiter (zone de ponte, abreuvoir pour divers animaux…). Les pentes douces, outre le fait d’offrir un habitat de transition, permettent d’éviter à la mare de devenir un piège mortel pour certains animaux.

Idéalement une profondeur d’eau de 80 à 120 cm est à rechercher dans la zone la plus profonde : une telle profondeur permet d’avoir une mare moins sensible aux variations de température, d’oxygène et de conserver des zones libres dépourvues de végétation aquatique. C’est donc un point important à ne pas négliger qui évitera bien des désagréments futurs. Une mare peu profonde peut se combler et s’assécher plus rapidement.

Étape 3 – Phase travaux : creuser, imperméabiliser sa mare.

Les travaux de création sont à mener de préférence en fin d’été jusqu’à fin octobre, afin de profiter au maximum des pluies de l’arrière saison. Une fois le lieu choisi, tracez le pourtour à l’aide d’une corde et de piquets ou d’une poudre à base de plâtre. La forme doit être la plus naturelle possible, par exemple en 8 ou en haricot, éviter les formes carrées ou rectangulaires.

L’idéal est d’avoir un sol imperméable, ce qui permettra d’assurer un fonctionnement naturel de la mare. Dans le cas contraire, il est possible d’assurer l’étanchéité par la pose d’une bâche. Il existe bien sûr d’autres solutions alternatives à la bâche, comme les bassins rigides vendus dans le commerce, la couche d’argile épaisse et bien tassée, le ciment… Mais ces solutions semblent moins intéressantes, souvent très onéreuses et présentent des inconvénients.
Par exemple l’utilisation d’argile, disposée au fond de la mare sur au moins 30 cm d’épaisseur et bien tassée (ou projetée) est une solution classique assez naturelle, mais souvent incertaine (compactage difficile, résultats souvent décevants). L’utilisation d’argile commercialisée (bentonite) est une option également, que ce soit en vrac ou en matelas géocomposite. Il est cependant également souvent difficile d’avoir une étanchéité satisfaisante, en particulier sur les sols sableux. Même si la pose d’une bâche est loin d’être une technique naturelle, elle est cependant très efficace.

Lors du creusement de la mare, à l’aide de pelles, pioches ou, si vous avez de la chance, d’une pelleteuse, il faudra prévoir au moins 20 cm de plus en profondeur, car vous devrez mettre différentes couches de matériaux : une couche de 5 cm de sable (couche de revêtement facultative pour les sols meubles, mais indispensable pour les sols caillouteux), un géotextile ou une vieille moquette (pour protéger la bâche imperméable), la bâche puis un mélange d’argile, de terre, de sable (15 à 20 cm d’épaisseur) qui constituera le « substrat » de la mare et dans lequel la végétation va pouvoir s’enraciner. Vous pouvez également mettre un grillage fin (1 cm x 1 cm) avant d’étendre la première couche de sable, cela évitera que la bâche soit perforée par des rongeurs souterrains.

Une fois le « substrat » installé, si vous avez un récupérateur d’eau, vous pouvez l’utiliser pour remplir votre mare. Il faut attendre que la mare soit totalement remplie d’eau pour que la bâche se positionne naturellement dans sa position définitive. Par conséquent, il faut absolument éviter de couper les marges de la bâche ou de les arrimer avant que le tout ne soit stabilisé. Une fois la mare remplie d’eau, vous pourrez aménager et éventuellement consolider les berges avec des pierres plates.

Création de mare dans le jardin de Vienne Nature. Crédit photo : Vienne Nature

Création d'une mare chez des adhérents de Vienne Nature : creusement, pose d'une bâche, masquage de la bâche et développement de la végétation. Crédit : L. Berton

Comment calculer la taille de la bâche et quel type de bâche choisir ?

Pour calculer les dimensions de la bâche nécessaire, il faut ajouter à la longueur et à la largeur de la mare le double de profondeur souhaitée, ainsi qu’une marge pour les bords (2 x 40 cm).

Par exemple, pour une mare d’environ 4 m x 6 m et de 0,9 m de profondeur (0,70 + 0,20 de terre, argile, sable…) :
• L = 6 m + (2 x 0,9 m) + 0,8 = 8,60 m
• L = 4 m + (2 x 0,9 m) + 0,8 = 6,60 m
Ici, la bâche nécessaire aura les dimensions suivantes : longueur : 8,60 m, largeur : 6,60 m.

Le matériau à privilégier est l’EPDM, souple et assez solide, qui ne relargue pas de substances toxiques et a une durée de vie intéressante, surtout si elle est bien recouverte et non exposée au soleil. Son épaisseur minimale sera de 2 mm.

Étape 4 – Rendre une mare vivante, ce qu’il faut faire et ne pas faire

Il est primordial de n’introduire aucune espèce exotique dans la mare. De même, si vous souhaitez avoir une mare qui garde toutes ses fonctionnalités écologiques, il ne faut pas introduire de poissons. Ils vont exercer une pression de prédation ou d’herbivorie (en mangeant les végétaux) très importante qui va drastiquement impacter la diversité végétale et animale au point parfois de les faire disparaître.

Il n’est en général pas nécessaire de végétaliser une mare. Les plantes aquatiques arrivent d’elles-mêmes assez rapidement. Mais, dans le cas d’une mare bâchée, cette colonisation sera souvent très lente. C’est pourquoi il est possible de planter et de semer soi-même des plantes indigènes en récupérant des graines, plants et boutures chez d’autres adeptes de la mare naturelle.


Exemples de plantes pour votre mare :

Jonc, Plantain d'eau, Iris des marais, Scirpe, Renoncule aquatique, Potamot... Attention aux Massettes dont les racines puissantes peuvent percer votre bâche. Cliquez ici pour consulter un schéma de végétation de mare.
Prenez garde à ne pas introduire d'espèces exotiques envahissantes telles que le Myriophylle du Brésil Myriophyllum aquaticum, que l'on trouve parfois en jardineries, ou la Lentille d'eau Lemna minor.


En ce qui concerne la faune, la mare va petit à petit être colonisée naturellement et spontanément par différents animaux. La mare sera très vite peuplée par un nombre impressionnant d’organismes unicellulaires et de petits invertébrés microscopiques qui vont réguler l’équilibre écologique de celle-ci et amorcer la chaîne alimentaire. Il ne faut pas introduire d’animaux, cela pourrait perturber l’équilibre naturel de la mare !
Tout comme les insectes aquatiques et les libellules, les Amphibiens coloniseront par eux-mêmes la mare. N’oubliez pas que tous les Amphibiens, leurs larves (têtards) et leurs œufs sont protégés par la loi et qu’il est dès lors interdit de les prélever et de les transporter.

Diverses plantes aquatiques : Elocharis, Alisma plantago. Crédit photo : Thérèse Bois Rousseau

Grenouille verte. Crédit photo : Michel Bramard

Mare dans le jardin de Vienne Nature. Crédit photo : Vienne Nature

Étape 5 – Comment entretenir la mare ?

Toute mare créée artificiellement est sujette dans les premiers mois suivant sa création à un risque de déséquilibre, marqué par un développement important de plantes flottantes et immergées (algues, lentilles d’eau…), souvent provoqué par une trop grande richesse de l’eau en éléments nutritifs. Ce phénomène est normal, petit à petit la mare trouvera naturellement son équilibre avec le développement de la faune et de la flore.

Les principaux paramètres justifiant un entretien sont : la prolifération de végétaux dans l’eau ou sur les rives, la présence excessive de vase, des défaillances de tenue de l’eau, la présence de polluants ou d’espèces indésirables. De petits travaux d’entretien sont nécessaires tous les ans, les plus gros tous les 3 à 20 ans. L’entretien devra se faire lorsque la plupart des espèces inféodées y ont réalisé leur reproduction et que les larves sont sorties de l’eau, entre septembre et novembre. Tout d’abord, veillez à conserver une bande enherbée de quelques mètres autour de la mare que vous faucherez une fois par an, afin de préserver une zone refuge pour la faune.

Il faudra surveiller le développement végétal de votre mare. Si la végétation aquatique devient trop importante, il est nécessaire d’extraire une partie de cette végétation à la fin de l’été pour maintenir une zone en eau libre d’au moins un tiers de la surface totale. On placera les végétaux aquatiques extraits quelques jours sur la rive de la mare pour permettre à la faune potentiellement piégée de regagner l’eau. Ensuite les végétaux seront exportés loin de la mare. De même, si vous avez une accumulation de feuilles mortes, veillez à les retirer pour limiter la quantité de végétaux qui se décomposent dans l’eau pouvant nuire à l’équilibre de la mare.

Concernant une éventuelle prolifération d’algues filamenteuses, signe d’une mare trop riche en azote, un écrémage régulier peut être réalisé si leur couverture est massive. Si l’épaisseur de la vase dépasse 40 cm, un curage doux peut être envisagé. Une partie de la vase est extraite à l’aide d’une pelle en faisant attention à ne pas percer la couche imperméable (argile ou bâche). Les vases étant très riches en matière organique, il vaut mieux éviter de les mettre sur les rives ou sur les écoulements d’eau alimentant la mare. Elles peuvent en revanche enrichir les potagers et les cultures.

Enfin, veillez à la bonne tenue en eau de votre mare et évitez qu’elle ne s’assèche en été, surtout si elle est bâchée, car celle-ci pourrait se fissurer. Pour cela, vous pouvez réalimenter votre mare avec un récupérateur d’eau.

Si l’eau de votre mare est limpide et translucide, cela signifie qu’elle est en bonne santé et équilibrée.

Lucie Texier - Article paru dans la revue de Vienne Nature d'été 2023

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