Jussie à grandes fleurs (Ludwigia grandiflora) et Jussie (Ludwigia peploides)
Espèce amphibie et héliophile introduite d’Amérique du Sud, aimant les eaux calmes ou faiblement courantes. Dans des conditions favorables, elle a une très forte capacité de recouvrement (intégral sur certains plans d’eau) et une production annuelle de biomasse importante. Ces plantes sont perturbantes pour le milieu et les activités telles que la navigation. En effet, elle modifie l’écosystème aquatique, en ralentissant le courant, bloquant les rayons solaires et limitant le réchauffement de l’eau, faisant ainsi apparaître des conditions asphyxiantes tant pour la faune que la flore indigène.
© Jussie (Ludwigia peploides) |
© Jussie à grandes fleurs (Ludwigia grandiflora) |
Pour la reconnaître : ces plantes présentent de grandes fleurs jaunes de 2 à 3 cm de diamètre, les tiges sont rigides, résistantes et cassantes et portent des feuilles alternes.
Moyen de lutte : arrachage manuel avec mise en place de filets de récupération des fragments végétaux dérivant à l’aval du chantier. En effet, de simples bouts de plante suffisent pour que la plante se régénère. Il faut ensuite brûler la masse végétale. Pour l’éradiquer, seuls sont possibles l’arrachage manuel ou de lourds travaux de dragage, malheureusement également dommageables pour la flore locale. Si elle est possible, la mise en assec avec un décapage superficiel est également conseillée.
Les interventions dès l’apparition des herbiers sont primordiales.
Le maintien de la ripisylve sur le linéaire de rive permet, en réduisant l’éclairement du lit, de limiter la progression des herbiers.
Textes et illustrations issus de la plaquette réalisée par la DIREN des Pays de la Loire, service de l’eau et des milieux aquatiques
La renouée du Japon (Reynoutria japonica)
La renouée du Japon est une grande plante vivace et vigoureuse qui s’étale grâce à des tiges érigées de 1 à 2 mètres. Les tiges sont d’un vert bleuté allant souvent jusqu’au rougeâtre. Les feuilles se présentent grandes, ovales et pétiolées. Les fleurs sont blanches et en panicule. Cette espèce affectionne particulièrement les bords de rivières, les terrains laissés à l’abandon, les bords de lignes de chemins de fer, les lisières et les bois. Très cultivée autrefois, cette plante se révèle maintenant très envahissante.
La myriophylle du Brésil (Myriophyllum brasiliense)
Cette plante est elle aussi originaire d’Amérique du Sud (Argentine, Brésil et Chili). Cette espèce présente des feuilles d’un vert tendre avec des lanières très fines et verticillées par 4 ou 6. Au même titre que la jussie, cette plante peut se développer aussi bien sous la surface de l’eau qu’au-dessus. La reproduction se fait essentiellement par bouturage.